dimanche 12 avril 2020

La Pâque juive et Christ

Pasteur S. Kartotaroeno
Etude typologique d'Exode 12

Définition
La typologie signifie l’étude de différents types. Par la typologie, on peut comprendre l’Ancien Testament.
Le type est une personne ou une chose qui préfigure une personne ou une chose qui doit arriver dans le futur.
La majorité des types se trouvent dans le Pentateuque (Genèse - Exode - Lévitique - Nombres - Deutéronome - et quelques autres livres de l’A.T.).

Lecture : Exode 12/1-12 ; 1Cor.5/6-8

Préambule
La Pâque est pour Israël ce qu’est le jour de l’indépendance pour une nation. Le dernier jugement sur l’Égypte et le sacrifice pascal ont rendu possible la libération de la servitude et le pèlerinage vers la terre promise. Selon le Nouveau Testament, la Pâque est un symbole prophétique de la mort de Christ, du salut et de la marche par la foi à partir de la rédemption (1Cor.5/6-8). En plus de la libération d’Égypte, la Pâque est devenue le premier jour de l’année religieuse des Hébreux et le commencement de leur vie comme nation.

Introduction
La Pâque est donc, avant tout, une fête juive et non chrétienne. Elle évoque la libération du peuple d’Israël de l’esclavage de l’Égypte. Cependant, elle révèle des vérités spirituelles qui s’appliquent à notre vie de croyant et, notamment, au sacrifice de Christ à la Croix.
Le Nouveau Testament présente Jésus comme étant « …l’Agneau de Dieu qui ôte le péché… » (Jn 1/29), « …égorgé dès la fondation du monde… » (Apoc.13/8).
Nous allons donc découvrir le parallèle entre cette fête et Christ ainsi que son application dans la vie chrétienne.

L’agneau doit être sans défaut (Ex.12/5)
« Ce sera un agneau sans défaut, mâle,… » - Tel a été l’ordre de l’Éternel en vue de cette nuit mémorable : la Pâque (Hébreu : « passah », qui signifie : passer par-dessus).
Dans l’application, Christ est « l’Agneau sans défaut », selon l’affirmation de l’apôtre Pierre : « vous savez que ce n’est pas par des choses périssables, par de l’argent ou de l’or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache ; prédestiné avant la fondation du monde, Il fut manifesté à la fin des temps, à cause de vous… » (1Pier.1/18-20)

Et l’apôtre Jean d’affirmer que Jésus était « sans péché » (1Jn 3/5) et, Jésus Lui-même, face aux scribes et aux pharisiens dit : « Qui de vous me convaincra de péché ? » (Jn 8/46). Un peu plus loin, Il déclare : « Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par Moi » (Jn 14/6)
On sait « qu’aucun mensonge ne vient de la vérité » (1Jn 2/21) et que le « père du mensonge » c’est le diable (Jn 8/44).

L’agneau doit être immolé comme SUBSTITUT (Ex.12/6)
Christ a pris la place du pécheur afin de mourir pour ce dernier, le rachetant ainsi de ses péchés. Lorsque l’apôtre Paul qualifie Christ, comme étant notre Pâque, qui a été immolé (1Cor.5/7), il se réfère à cet événement qui précède la libération du peuple d’Israël de l’esclavage d’Égypte. On peut donc qualifier Christ comme étant « l’antitype », c’est-à-dire, l’accomplissement de ce qui a été annoncé dans l’Ancien Testament par différents symboles, ou objets (exemple : les sacrifices, le Tabernacle, les fêtes, etc. – Voir : Col.2/16-17)
Dans l’Apocalypse 5, l’apôtre Jean rapporte : « …Et je vis, au milieu du trône et des quatre êtres vivants et au milieu des anciens, un Agneau qui était là comme immolé… » (v.6) Un peu plus loin, il écrit : « …Tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation ;… » (v.9).
Christ est mort pour nos péchés (1Cor.15/3-6). Il est notre véritable SUBSTITUT (Cf. Rom.3/23-26).

Son sang doit être appliqué sur le linteau… (Ex.12/7)
Le sang c’est le symbole de la vie (Lév.17/11).
La dernière plaie que Dieu va infliger à l’Égypte c’est la mort des premiers-nés (Ex.11/5). Mais Dieu a établi un signe qui servira de point de repère afin que Son peuple soit épargné : le sang de l’agneau (Ex.12/12-13).
Le principe est simple : « On prendra de son sang, et on en mettra sur les deux poteaux et sur le linteau de la porte des maisons où on le mangera » (Ex.12/7). Il faut donc obéir.

Pour nous, le salut ce n’est pas seulement croire en Jésus (Cf. Matth.7/21), mais il faut Le recevoir dans notre cœur : « Mais à tous ceux qui L’ont reçu (la lumière, c’est-à-dire, Jésus), à ceux qui croient en Son Nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu » (Jn 1/12-13) – voir : Col.2/6-7.

Comparons cette vérité avec cette parole que Jésus adresse à une Église tiède, l’Église de Laodicée :
« Voici, Je me tiens à la porte, et Je frappe. Si quelqu’un entend Ma voix et ouvre la porte, J’entrerai chez lui, Je souperai avec lui et lui avec Moi » (Apoc.3/20).

Dieu veut habiter en nous – Voir : Jn 14/23 ; Gal.2/20 ; 1Cor.6/19-20 ; 1Jn 4/4.
À méditer : Matth.12/43-45.

Cette même nuit, on en mangera la chair… (Ex.12/8)
Il y a une préparation et une manière de manger le repas de la Pâque :

o    L’agneau doit être rôti au feu
Le feu est le symbole du jugement – Christ a été jugé à notre place – Voir : 2Cor.5/21 ; Gal.3/13 ; Es.53/4-5.

o    On doit se nourrir de l’agneau : Le croyant tire sa force de Christ – Jn 6/53-57 = 6/35. Rappelons que la Cène a été instituée par la Seigneur au cours du repas pascal, afin de « commémorer » Son sacrifice mais également, Il a fixé un rendez-vous : « Je vous le dis, Je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu’au jour où J’en boirai du nouveau avec vous dans le Royaume de Mon Père » (Matth.26/29).
      L’apôtre Paul, dans son épître, tout en soulignant le sérieux de la Cène (on ne la prend pas n’importe comment – 1Cor.10/16-22 ; 11/23-32) précise : « Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’Il vienne » (1Cor.11/26). À méditer : Apoc.19/7-9.

o    On doit se nourrir de l’agneau avec « des pains sans levain ». Le levain est le symbole de la malice (penchant au mal) et de la méchanceté (1Cor.5/8) et de l’hypocrisie (Luc 12/1). La vie chrétienne doit être pure et vraie (Voir : 1Cor.5/8 ; Héb.12/14 ; Matth.5/8).

o    On doit se nourrir de l’agneau avec des herbes amères : Cela évoque les épreuves du croyant dans sa marche ici-bas – Luc 9/23-27 ; Marc 10/28-31 ; Cf. 2Tim.3/12 ; 1Pier.4/12-19.

Les reins doivent être ceints… (Ex.12/11)
« Quand vous le mangerez, vous aurez les reins ceints, vos souliers aux pieds,  et votre bâton à la main ; et vous le mangerez à la hâte… »
Cela signifie que chacun doit être prêt pour le départ qui est imminent. Il doit en être ainsi pour les chrétiens : « Que vos reins soient ceints, et vos lampes allumées. … Vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’y penserez pas » (Luc 12/35,38).

La Seconde Venue du Seigneur, d’abord pour enlever Son Église, est imminente. Tous les signes prédits par le Seigneur Jésus s’accomplissent au fur et à mesure. Plus que jamais, les croyants doivent se préparer à ce grand départ, un événement unique dans l’histoire de l’humanité.

Pourquoi faut-il être prêt ?

o    On ne sait pas le moment – Matth.24/36

o    Il se fera d’une manière soudaine – Matth.24/27-28 ; 1Cor.15/51-52 ; 1Thes.4/13-18.

o    Il y aura une sélection – Luc 17/34-37.

Nous pouvons appliquer cette parole adressée à Israël par le prophète Amos, à chacun de nous : « Prépare-toi à la rencontre de Ton Dieu… » (Amos 4/12)

Conclusion
Au travers de cet événement passé pour un peuple que Dieu s’est choisi et qu’Il a libéré de l’esclavage d’Égypte sous l’autorité d’un Pharaon sanguinaire (Symbole du monde dominé par le malin – 1Jn 5/19), nous avons pu voir et apprécier l’œuvre de notre Seigneur Jésus-Christ dans son application typologique.
Dès à présent nous apprécions à sa juste valeur cette œuvre glorieuse de la Croix. Mais, cette joie d’une vie nouvelle, libre de la domination du péché, du monde et de Satan doit nous stimuler à regarder vers un avenir encore plus glorieux :
« Après cela, je regardai, et voici, il y avait une grande foule, que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue. Ils se tenaient devant le trône et devant l’Agneau, revêtus de robes blanches, et des palmes dans leurs mains.  Et ils criaient d’une voix forte, en disant : Le salut est à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l’Agneau.  Et tous les anges se tenaient autour du trône, des anciens et des quatre êtres vivants, ils se prosternèrent sur leur face devant le trône, et ils adorèrent Dieu, en disant : Amen ! La louange, la gloire, la sagesse, l’action de grâces, l’honneur, la puissance, et la force, soient à notre Dieu, aux siècles des siècles ! Amen !
Et l’un des anciens prit la parole et me dit : Ceux qui sont revêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d’où sont-ils venus ?
Je lui dis : Mon seigneur, tu le sais. Et il me dit : Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation ; ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l’Agneau.
C’est pour cela qu’ils sont devant le trône de Dieu, et le servent jour et nuit dans son temple. Celui qui est assis sur le trône dressera sa tente sur eux ; ils n’auront plus faim, ils n’auront plus soif, le soleil ni aucune chaleur ne les frapperont plus.
Car l’Agneau qui est au milieu du trône les paîtra et les conduira aux sources des eaux de la vie, et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux. » (Apoc.7/9-17)

Où seras-tu à ce moment-là ?


Pour tirer profit de la méditation, nous vous encourageons à lire et à méditer les textes proposés dans votre propre Bible.

          


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